Depuis le 23 juin dernier, le processus de sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne est enclenché. Les répercussions sont fortes à une multitude de niveaux. Aujourd’hui, nous nous penchons sur les conséquences du BREXIT au niveau de la communauté scientifique britannique et européenne.
Une donnée importante réside dans le fait que la recherche britannique bénéficie très largement des fonds européens. En effet sur la décennie écoulée, les chercheurs britanniques ont obtenu énormément de financements.
A tel point qu’un sondage dans la revue « Nature » estimait qu’à 90% les chercheurs britanniques ne souhaitaient pas la sortie de leur pays de l’Union européenne.
Il n’est pas étonnant que la communauté scientifique britannique s’inquiète de cette sortie quand on regarde de plus près les résultats obtenus : le Royaume-Uni est le plus gros bénéficiaire des fonds européens attribués aux projets de recherche, avec 20% des financements de la commission accordés.
Les équipes universitaires britanniques sont jusqu’à ce jour très bien organisées pour aller chercher auprès de l’Europe les fonds qui ne sont plus accessibles au niveau national. Il est estimé que la perte serait de l’ordre de 1,4 milliards d’euros pour les équipes britanniques.
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Outre l’aspect financier, une interrogation surgit également sur la pérennité future des collaborations scientifiques qui ont été mises en œuvre au niveau européen ces dernières décennies entre les grands acteurs internationaux de la R&D de Grande Bretagne et d’Europe occidentale.
Les prochaines semaines et les prochains mois donneront lieu à de nombreux échanges qui nous permettront d’éclaircir la situation.